Rien de tel qu’une salle de cinéma pour se réconforter, s’évader et oublier quelques heures l’hiver qui va s’installer et la folie douce des transports en commun. J’aime notamment l’automne et l’hiver pour ça : retrouver l’ambiance calme, chaleureuse, apaisante des salles de cinéma parisiennes ( dans la Capitale ce n’est pas ce qui manque ! ).
J’ai un intérêt tout particulier pour les grandes salles, où l’on partage un moment d’évasion tout en se sentant comme à la maison. La période automnale du cinéma s’annonce donc studieuse, avec des réalisations de talent, à ne pas manquer !
Les actualités Mk2
- Rétrospective Truffaut MK2 – Exposition à la Cinémathèque française
Depuis le 22 octobre et jusqu’au 18 novembre, le MK2 Bibliothèque présente une rétrospective des films de François Truffaut, l’un des plus grands réalisateurs de la Nouvelle Vague et cela dans le cadre de l’exposition organisée autour du réalisateur par la Cinémathèque française, du 8 octobre 2014 au 25 janvier 2015.
A cette occasion, le Dernier Métro ressort en salle, en version restaurée. Cette œuvre magistrale de Truffaut nous replonge dans le Paris de 1942, durant l’occupation. Ce film fait écho à la vie de Truffaut enfant, pour qui le cinéma et le métro étaient devenus des refuges face à la traque dont les juifs étaient victimes.
- Carte Blanche à Maxime Chattam au MK2
Le jeudi 4 décembre, rendez-vous au MK2 Bibliothèque où se déroulera une soirée exceptionnelle pour la parution de la Conjuration Primitive.
L’auteur Maxime Chattam sera présent pour interagir avec le public sur ses connections entre le cinéma et l’écriture, son univers influencé par le Septième Art.
Il présentera notamment Shining, film culte de Stanley Kubrick. Une séance de dédicaces se tiendra de 18h à 19h30 pour les plus mordus de l’auteur !
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A White Bird
Gregg Araki signe avec ce film d’exception une adaptation époustouflante de la nouvelle « A white Bird in a Blizzard » de Laura Kasischke !
Entre mélancolie et humour, Araki trouve le juste équilibre pour faire de son long métrage le film idéal. Oscillant entre les traits sombres de Mysterious Skin et le comique décalé de Kaboom, Araki respecte avec mesure la trame du roman tout en y ajoutant sa signature.
« L’émotion », mot clef, sentiment omniprésent, telle une réminiscence, que le réalisateur a retrouvée dans cette nouvelle : « J’ai retrouvé dans ce livre un peu de Mystérious Skin ». A la fois différent de ses précédentes œuvres, et inattendu (notamment dans son dénouement ) ce drame s’inscrit dans la lignée des films d’Araki, White Bird est instantané, reflète l’état du moment, ce qui se passe dans sa tête.
L’influence féministe ressurgit, le subversif et le politiquement correct s’affrontent impunément. De ce fait, tous les éléments sont réunis pour faire du dernier Gregg Araki une perle, à voir, de préférence sur grand écran, pour savourer l’esthétique des plans et le travail des couleurs.
S’ajoute à cela un casting réussi, où le trio porté par l’incroyable Eva Green (qui s’inscrit, comme le film, dans un registre nouveau) accompagné de Christopher Maloni, qui campe un mari en mal d’amour, désespéré par l’état de son épouse, puis la ravissante Shailene Woodley, adolescente en pleine révolution, confrontée aux mouvements de la vie. Juste à voir !
en salle depuis le 15 octobre 2014
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Papa was not a Rolling Stone
Le deuxième film que je vous recommande chaleureusement s’intitule Papa was not a Rolling Stone, de Sylvie Ohayon. Adaptation de son roman du même titre, ce long métrage marque les premiers pas de l’écrivain français dans l’univers du cinéma.
Femme de Lettres, publicitaire de renom, Sylvie Ohayon signe un premier long métrage rétrospectif, encré dans une réalité présentée avec sobriété, comprenant les bons moments comme les épreuves de la vie que la réalisatrice a traversés durant son adolescence.
De la mention « très bien » à son entrée dans l’une des facultés parisiennes les plus prestigieuses, la Sorbonne, on suit, non sans émotions, le parcours combatif de Stéphanie, 17 ans, pour parvenir à ses fins, à concrétiser ses rêves.
Ce film m’a touchée par sa sobriété, la justesse du jeu des acteurs principaux, et m’a rappelé mes souvenirs d’étudiante en Lettres, les bancs de la Sorbonne, les choix décisifs qu’on nous demande de faire pour notre avenir alors qu’on vient tout juste de sortir du lyçée.
Papa was not a Rolling Stone est un bel hymne à la réussite, à l’envie de vivre et d’accéder à ses rêves, car finalement ce sont eux qui nous permettent de nous fixer des objectifs, de surmonter les épreuves de la vie.
en salle depuis le 8 octobre 2014
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Avant d’aller dormir
Dans la catégorie thriller, Avant d’aller dormir est une réussite, qui n’est pas sans rappeler le suspens hitchcockien.
Deux duos s’affrontent autour du personnage de Christine incarné par Nicole Kidman. Colin Firth plante le personnage de Ben, sombre et intriguant, mari de Christine. Aux côtés du docteur Nasch, un psychiatre intrigué par son cas avec qui elle entretient une relation ambivalente, elle fera tout pour lever le voile sur son passé et pour reprendre le dessus sur sa mémoire.
Le suspense est omniprésent, l’intrigue est bien rythmée, on ne s’ennuie à aucun moment. Tel Sherlock, on rentre rapidement dans l’intrigue et l’on tente, nous aussi, de résoudre cette enquête ! De mon côté : cette affaire est bouclée !
en salle depuis le 24 septembre 2014
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Gone Girl
Dans la même mouvance, mais dans un ton plus soutenu, Gone Girl connaît actuellement un grand succès en salle. Entre humour noir et thriller, David Fincher pousse l’immoralité à son paroxysme et nous force dans nos derniers retranchements.
Ce film m’a dérangée dans son immoralité bien que j’ai aimé le traitement de l’enquête. Ben Affleck fait un retour remarqué avec un jeu mesuré. Rosamund Pike plante une femme machiavélique qui nous amène de surprise en surprise.
Cette adaptation du best-seller de Gilian Flynn bouscule les esprits, lève le voile sur un couple apparement parfait. Une fois encore la thématique du rêve américain est remise en question.
en salle depuis le 8 octobre 2014
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Mommy
Xavier Dolan était le plus jeune cinéaste en compétition officielle lors du Festival de Cannes, où j’ai eu la chance de voir le film il y a quelques mois déjà. Cela m’a d’autant plus marquée que j’étais également présente au sein du palais des festivals quand il a reçu le prix du Jury et je me souviens encore de l’émotion dans la salle suite à son émouvant discours.
Le québécois reprend là un de ces thèmes de prédilection : la filiation. Pas besoin d’en savoir plus sur le thème c’est un film qui se ressent plus qu’il ne se raconte.
Ma palme du festival personnellement, j’ai été absolument bouleversée et émue au plus haut point par ce film tourné en 1/1 (format carré et non rectangulaire) et je vous conseille fortement d’aller tenter l’expérience en salle obscure.
en salle depuis le 8 octobre 2014
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Les combattants
Si vous n’avez pas vu Les combattants, certaines petites salles parisiennes, qui ciblent les réalisations d’auteurs le diffusent encore ( le Luxor, ue Magenta – l’Epée de bois, rue Mouffetard ) et je vous recommande plus que chaudement d’aller voir ce film !
Une histoire d’amour, mêlée à la quête de soi, quant on a 17 ans. Les combattants ce sont deux personnalités qu’apparemment tout oppose et qui vont s’unir pour survivre, pour se connaître et finalement s’éveiller aux premières amours. Je ne me suis pas ennuyée durant ce film, le rythme est juste et bien dosé.
Entre humour et drame, on rit, on retient son souffle à la même cadence que les personnages.
L’image de l’Armée y est peu caricaturée, un bon coup de communication pour la Défense, une institution mise en avant sous de nombreux aspects dans cette brillante réalisation.
en salle depuis le 20 août 2014
article écrit par Eugénie Faivre et Melle Bon Plan
2 commentaires
Voila de quoi passer un bon moment et de (re)découvrir l’œuvre de François Truffaut
Tu as tout à fait raison. J’adore me rendre au ciné avec ma copine. D’ailleurs, on a même prévu de s’en faire un la semaine prochaine. J J’espère qu’on diffusera de bons films. Je ne veux quand même pas m’endormir dans la salle. MDR.